L'entreprise Full-RSEL'entreprise Full-RSE

Fonction SI

Devenue « régalienne », la fonction SI est étroitement associée aux arbitrages stratégiques de l’entreprise.

« Green IT(1) » et « IT for Green(2) » : deux missions essentielles d’une fonction SI « Full-RSE ». 

Une montée en compétence marquée (écoconception, questions règlementaires, soft skills(3)) au service d’un écosystème plus large.

La DSI au cœur des processus de décision

Dans un monde de plus en plus digitalisé, l’IT devient une composante incontournable de la stratégie. Siégeant dans les instances de gouvernance, la direction SI (DSI) vient en appui de la direction générale sur un ensemble d’arbitrages stratégiques impactant la performance économique et sociétale de l’entreprise. Investie d’une fonction « régalienne », la DSI veille à l’intégrité de l’entreprise, s’assurant de sa sécurité et résilience face aux risques cyber. Dotée d’une vision globale, la DSI reste l’architecte des systèmes et le « gardien du temple », remplissant un rôle de fonction transverse au cœur des processus de l’entreprise, en lien avec les fournisseurs, les clients, le(s) lieu(x) de travail, les autres directions et métiers.


La DSI acteur central de la transformation vers une entreprise responsable

La DSI joue un rôle-clé dans la limitation de son propre impact (actuellement sur une trajectoire en forte croissance) dans un contexte de développement significatif des outils et des usages. Elle est aussi vecteur d’efficacité et d’innovation pour les métiers, leur permettant de réduire leurs impacts environnementaux et sociaux (dématérialisation, outils permettant la réduction de la dépense énergétique, etc.). Enfin, elle joue un rôle-clé en tant que fournisseur d’outils au service de la transparence sur les sujets RSE à l’échelle de l’entreprise.

Une DSI pilote et contrôleuse

Avec l’accélération de l’automatisation, la DSI se concentre davantage sur des missions à forte valeur ajoutée. Elle intervient sur la conception « green, social and secure by design(4) » des systèmes, logiciels et applications optimisés de l’entreprise, toujours dans une logique d’efficience, de mutualisation et de simplification des processus. S’appuyant sur un foisonnement de données internes et externes (usages, empreintes carbone, consommation énergétique, etc.), elle met au point des outils de mesure de la performance RSE sophistiqués, sur lesquels l’entreprise s’appuie pour guider les décisions et les comportements. Garant de la transparence, la DSI intervient dans le pilotage et le contrôle de la conformité au regard des engagements environnementaux, sociaux et éthiques de l’entreprise.

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Soft & Up skilling de la DSI

Face à l’accélération des innovations et des ruptures technologiques (IA(5), IoT, blockchain, informatique quantique), générant une explosion du volume de données à collecter, traiter et stocker, s’opère une montée en compétence de la DSI qui doit maîtriser l’éco-conception des systèmes, ancrer la sécurité nativement et répondre aux enjeux d’un univers réglementaire de plus en plus complexe (RGAA(6), Green GDPR(7)). Cette montée en compétence ne concerne pas uniquement la DSI, qui accompagne désormais l’ensemble de son écosystème. Fournisseurs, clients et usagers sont à leur tour sensibilisés à l’impact de leurs pratiques et usages numériques par une DSI de proximité qui forme, responsabilise et accompagne. Dans une entreprise aux frontières poreuses, la DSI contribue à incarner et à renforcer la culture organisationnelle par ses qualités humaines, son empathie et ses talents de communicante. S’opère ainsi un renforcement et une diversification des compétences et des profils de la DSI.


Comment garantir l’intégrité de l’entreprise et la mise à niveau des compétences dans un univers plateformisé ?

Quelques défis et risques se profilent néanmoins, notamment la difficulté à arbitrer en faveur d’une plus grande sobriété dans un univers hautement concurrentiel marqué par un foisonnement d’innovations technologiques. Face à une surabondance des données, la mise au point des bons outils de mesure devient par ailleurs complexe et la protection des données aléatoire face aux risques accrus de cyber-attaques. Comment garantir l’intégrité de l’entreprise dans un univers plateformisé où la DSI fait héberger une part importante des données de l’entreprise dans des clouds(8) publics ? Comment créer une culture d’entreprise et un sens du collectif lorsque la structure organisationnelle est décentralisée ? Comment mesurer et limiter l’impact de la DSI sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, en incluant fournisseurs et clients ? Enfin, l’enjeu majeur reste celui de l’attractivité de la filière et le recrutement, avec une DSI qui doit plus que jamais attirer et retenir les talents (aux profils diversifiés, avec une part plus importante accordée aux soft skills dans une fonction SI pensée comme plus proche de chaque collaborateur), dans un contexte de pénurie accrue des talents.

Quel positionnement de la DSI dans l’entreprise de demain ?

Ce rôle plus régalien et stratégique de la DSI, tantôt gardienne, conceptrice, contrôleuse, formatrice, s’inscrit dans une approche matricielle et centralisée et implique une fusion de son périmètre avec celui d’autres métiers et fonctions de l’entreprise. Dans un monde où les frontières de l’entreprise deviennent plus poreuses, la DSI peut être mobilisée sur des collaborations inter-entreprise apportant des services externalisés de conception, de conseil, d’assemblage et de management de contrats. Dans cette optique, la DSI prend de la hauteur dans son entreprise et dans son écosystème et sa philosophie tend davantage vers la mutualisation des ressources, l’interopérabilité, la coopération et l’accompagnement de l’ensemble de son écosystème vers des pratiques responsables. La mutation de l’entreprise a largement fait évoluer le mandat et les contours de la DSI. Par exemple, si le télétravail venait à s’installer dans le temps, la DSI deviendrait-elle naturellement responsable du maintien du lien social, de la qualité de l’espace de travail ?

(1) Green IT : informatique verte et durable, qui vise à lutter contre la pollution numérique.
(2) IT for Green : contribution positive et mesurable des systèmes d’information à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
(3) Le terme anglophone soft skills regroupe l’ensemble des compétences comportementales. La notion de compétences comportementales réunit différentes compétences. Parmi elles, nous pouvons citer les compétences comportementales, les compétences humaines ainsi que les compétences transversales. Contrairement à ce que ce terme peut laisser transparaitre, l’ensemble de ces notions définissent les valeurs et les qualités d’un individu plus que ses compétences.
(4) La conception sécurisée, en génie logiciel, signifie que les produits et capacités logiciels ont été conçus pour être fondamentalement sécurisés.
(5) IA pour Intelligence Artificielle : Ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine.
(6) RGAA : référentiel général d’amélioration de l’accessibilité.
(7) General Data Protection Regulation (GDPR) ou Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).
(8) Cloud : ensemble de serveurs en réseau (incluant des systèmes d’exploitation et des logiciels), installés dans un datacenter, qui exécutent les traitements et stockent les données.

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